Développement psychomoteur de l’enfant : l’essentiel à savoir

Le développement psychomoteur de l’enfant englobe la motricité globale et la motricité fine, les interactions de l’enfant avec son environnement, ainsi que ses activités quotidiennes. Cela inclut également la parole et le langage, s’ajoutant aux connaissances et aux performances de l’enfant. Le développement de l’enfant s’évalue en tenant compte de la capacité de l’enfant à réaliser une tâche précise, au fur et à mesure qu’il grandit en âge. Vous pouvez visiter le site https://www.developpement-personnel.com/ pour approfondir le sujet.

Les stades d’évolution du développement psychomoteur chez l’enfant

Chez l’enfant, la motricité est inhérente au système corticospinal et au système sous-corticospinal (système inférieur). La maturité de ce dernier se fait plus précocement et de façon ascendante, contrairement au système corticospinal, qui lui, devient mature plus tardivement, et de façon descendante. Si le système sous-corticospinal s’affiche à partir des trois derniers mois de la vie fœtale, le système supérieur ne s’exprime qu’en début de la naissance, supprimant petit à petit la motricité réflexe. Cela se traduit concrètement par l’installation d’une motricité à la fois sous contrôle, rapide et précise, suivi d’un tonus passif des membres qui se relâche petit à petit.

Définition de la motricité réflexe

Ce sont des réflexes moteurs primaires survenant aux premiers mois de l’enfant, et dont la présence indique un bon fonctionnement de son système sous-corticospinal. Ils sont observés à l’examen du nourrisson né à terme, et sont pourtant voués à disparaitre entre le 2è et le 4è mois. Pour cette raison, si ces réflexes dits archaïques ou primaires persistent au-delà du 5è mois, cela pourrait se révéler pathologique.

Les réflexes moteurs sont les réflexes de succion à la stimulation des zones péribuccales, se manifestant par l’orientation des lèvres du nourrisson. Egalement le réflexe de grasping, provoqué par la stimulation de la paume des mains (le nourrisson agrippe fermement, avec une forte flexion des doigts), la succion-déglutition lui permettant de téter. La marche automatique, le réflexe des points cardinaux qui se produit lorsqu’on lui chatouille la joue, et le réflexe de Moro, sont autant de d’exemples de réflexes moteurs.

Développement psychomoteur de l’enfant :  le tonus passif et actif

Le tonus passif et le tonus actif du nouveau-né font systématiquement l’objet d’un examen neurologique, à sa naissance. L’évolution du tonus du nourrisson se fait dans le sens caudocéphalique.

Le tonus passif

L’évaluateur pourra apprécier le tonus passif d’un nouveau-né en procédant à des flexions au niveau des articulations de ses membres supérieurs et inférieurs, les uns par rapport aux autres, dans une position foetale. Il va analyser la posture spontanée, en quadriflexion des membres.

D’autres manœuvres permettent de l’apprécier comme le signe du foulard (pas de franchissement du coude de la ligne médiane au rapprochement d’une main vers l’épaule controlatérale), ou l’analyse des angles. L’angle poplité ou angle d’extension de la jambe sur la cuisse sera inférieure ou égale à 90° et passe à 180° à 8 mois. L’angle talon-oreille inférieur ou égale à 90°, etc.

Le tonus actif

L’examen du tonus actif quant à lui, se fait en examinant le redressement de la tête, en examinant la façon dont le nouveau-né se tient sur ses jambes lorsqu'on le tient sous les bras, ou quand on le tient debout. De même quand on l’appuie sur la plante de ses pieds.

De manière générale, le tonus évolue rapidement en fonction de la maturation. Cela va d’un stade d’hypertonie physiologique (à la naissance) à un stade d’hypotonie dès le 8è mois. Le développement psychomoteur ou motricité globale de l’enfant dépend, de ce fait, de la capacité de l’enfant à contrôler son tonus axial.

Cela aboutit à la marche indépendante, ayant globalement lieu entre ses 12 et 13 mois. C’est l’évolution du tonus qui permet à l’enfant de tenir sa tête à 3 mois, de pratiquer une station assise sans aucun appui à 7 mois, ou se mettre en station debout entre 10 à 12 mois. La disparition des réflexes primaires, dont le grasping en l’occurrence, donnent lieu à une préhension de contact entre 4 et 5 mois. Cela évolue encore en préhension symétrique et en latéralisation jusqu’aux 4 ans de l’enfant.

Pour conclure

L’évaluation du développement psychomoteur chez l’enfant va nécessairement porter sur les acquisitions motrices, ainsi que les capacités cognitives de ce dernier. Par cognition, on entend le raisonnement, l’intelligence, la perception, la mémoire, le langage, etc. Parallèlement, ces analyses visent à s’assurer que la croissance cérébrale de l’enfant soit bien normale. Il est important de souligner que le développement de l’enfant résulte de facteurs génétiques et de ses environnements

Les vertus éducatives du code moral du judo
Comment traiter les troubles du comportement d’un jeune enfant ?

Plan du site